Célébration du 73ème anniversaire de la victoire du 8 mai 1945

Célébration du 73ème anniversaire de la victoire du 8 mai 1945

Mardi 8 mai, Agde a célébré l’anniversaire de la capitulation de l’Allemagne et la fin de la Seconde Guerre Mondiale en Europe.

Au départ de la Mairie Mirabel, le cortège, composé du Maire d’Agde Gilles D’Ettore, de Sébastien Frey, Premier Adjoint et Conseiller Départemental, de Géraldine D’Ettore, Conseillère Régionale, de Robert Craba, Adjoint en charge des Associations, de Jérôme Bonnafoux, Adjoint en charge de la Sécurité, des élus du Conseil Municipal, de Charlotte Nouet, Commissaire de police, des représentants d’associations patriotiques, des porte-drapeaux et d’un large public, a défilé, en fanfare, pour se rendre au cimetière.

Après les traditionnels dépôts de gerbes, Paul Alric, Président des Anciens Combattants d’Agde, a lu «l’Ordre du jour n°9» du Général de Lattre de Tassigny, officialisant la victoire des alliés. C’est ensuite Jean-Pascal Ruvira, Président de l’Union Nationale des Combattants, section Agde, qui s’est adressé à l’assemblée, dans un discours intitulé «Un seul but, la victoire».

Le Conseil Municipal des Jeunes, par la voix de son représentant Mathieu Lamure, a rappelé que «beaucoup trop de sang a coulé, beaucoup trop de morts ont été enterrés» au cours de la Seconde Guerre Mondiale.

Enfin, le Maire Gilles D’Ettore a pris la parole «chaque 8 mai, nous commémorons la fin de la Deuxième Guerre Mondiale. Un conflit qui, au-delà de l’affrontement entre nations, vit la commission d’un génocide et l’extermination de 6 millions de juifs. Le nazisme n’était, en effet, pas seulement l’expression du nationalisme allemand mais bien plus encore celle de la volonté de purifier le monde selon des critères raciaux. Le nazisme était une idéologie de mort niant le respect dû à toute vie humaine. Les démocraties l’ont combattu durant 6 longues années et finalement vaincu faisant triompher les valeurs de civilisation qui sont les nôtres. Nombre de nos aïeux ont participé à ce combat au sein de la France Libre ou de la Résistance intérieure. Beaucoup sont allés jusqu’au sacrifice de leur vie, portés par le sentiment d’œuvrer pour une cause bien plus grande qu’eux – celle de la liberté-.

Nous leur rendons hommage aujourd’hui car nous savons ce que nous leur devons. Mais l’histoire est tragique et semble malheureusement un éternel recommencement voyant ressurgir les mêmes monstres tapis derrière des doctrines aussi apparemment diverses que semblables. Aussi, ne nous y trompons pas, le nazisme d’hier est l’islamisme d’aujourd’hui. Derrière les dogmes, l’on retrouve le même refus de reconnaître à chacun le droit de vivre selon sa volonté, le même prosélytisme, la même absence de respect pour la vie humaine et jusqu’à cet antisémitisme que l’on croyait pourtant en voie de disparition. Cet islamisme, nouvelle forme de fascisme, il nous faut le combattre avec la détermination dont ont fait preuve les alliés durant le second conflit mondial. Il ne faut plus tergiverser car, peu à peu, il tisse sa toile dans les consciences et les esprits les plus fragiles.

Célébration du 73ème anniversaire de la victoire du 8 mai 1945

Célébration du 73ème anniversaire de la victoire du 8 mai 1945

Célébration du 73ème anniversaire de la victoire du 8 mai 1945

Il se nourrit de nos faiblesses, de nos multiples renoncements et de nos doutes coupables. Il y a un mois, non loin d’ici, dans l’Aude, un homme s’est levé. Il s’est dressé face à l’ignominie comme pour nous sortir de cet individualisme qui confine à la lâcheté. Le Lieutenant-Colonel Arnaud Beltrame fut, ce jour-là, le visage de la France. Il s’est levé, non pour mourir, mais pour se battre au nom de ce patriotisme auquel il s’identifiait pleinement. Car là, réside l’essentiel. Il n’est pas de solution collective sans amour de la patrie, sans ce sentiment partagé d’appartenir à un même destin. Aujourd’hui, la nation est menacée dans ses fondements par les revendications identitaires des communautés qui ne se reconnaissent pas en elle. Et le communautarisme, c’est la division qui conduit inéluctablement au conflit. Et le pire, celle qui voit s’affronter des hommes et des femmes ayant pourtant partagé les bancs des mêmes écoles.

Ce communautarisme qui gangrène la société française, nous devons l’affronter, là encore, sans états d’âme en ne laissant plus rien passer des accommodements dont nous nous sommes collectivement rendus coupables. La République est là pour nous montrer le chemin. Seules les valeurs de fraternité et de laïcité qu’elle professe sont de nature à permettre le rassemblement de la nation et l’harmonie sociale. C’est pour toutes ces raisons, auxquelles je suis viscéralement attaché, que je me suis opposé vivement à l’implantation d’une enseigne nationale à caractère religieux, c’est au nom des valeurs de la République que nous partageons et pour le maintien de celles-ci à l’avenir et pour nos enfants. N’oublions jamais que cet héritage nous le devons à nos anciens combattants qui sont morts avec le sentiment du devoir accompli au service de la patrie. Nous le devons enfin et surtout à la France, notre mère à tous».

A l’issue de la cérémonie, a eu lieu la remise de la Cravate de Rhin Danube sur le drapeau du Souvenir Français. Enfin, le cortège est retourné à la Mairie Mirabel où Pierre Conan s’est vu remettre, des mains du Maire d’Agde et de Jean-Pascal Ruvira, le diplôme du mérite bénévole échelon vermeil, pour son engagement actif au service du bénévolat, notamment au sein de l’Union Nationale des Combattants.