Les Agathois mobilisés

Les Agathois mobilisés

Lundi 30 septembre, jour de deuil national, c’est sous le drapeau français en berne, sur l’esplanade Pierre Leroy-Beaulieu, devant l’Hôtel de Ville, que se sont rassemblés le Maire d’Agde, les élus du Conseil Municipal, les membres et représentants du monde patriotique, les porte-drapeaux, les agents des services municipaux et les Agathois, pour rendre hommage à Jacques Chirac, Président français de 1995 à 2007, décédé le 26 septembre dernier.
Avant la minute de silence, le Maire d’Agde a pris la parole : « Nous sommes réunis aujourd’hui pour rendre hommage à un homme qui a présidé aux destinées de la France pendant 12 ans après avoir été à deux reprises Premier Ministre. Cet homme, Jacques Chirac, nous avions appris à l’aimer tout au long d’un parcours de vie qui embrassa 50 ans de notre histoire politique. Il incarnait parfaitement nos contradictions sans jamais perdre de vue cet idéal républicain qui nous unit et constitue l’essence même de la France. Jacques Chirac avait eu comme père en politique, le Président Pompidou.
Il apprit à ses cotés à devenir un Homme d’État, certes en quête de modernité mais toujours enraciné dans cette terre de France que ses aïeux avaient comme tant d’autres labouré. Jacques Chirac aimait aller au contact de ses compatriotes, partager avec eux des moments de convivialité dans les rues de France ou dans ses cafés comme ces personnages des films de Claude Sautet si représentatifs de cette France Pompidolienne des années 70.
Ce fut le cas lors de sa visite à Agde à l’invitation du Maire de l’époque Pierre Leroy-Beaulieu, l’un de ses compagnons fidèles qui fut à ses côtés durant ses jeunes années politiques et qui a donné son nom à l’esplanade où nous nous trouvons. Avant cela, Jacques Chirac avait connu la guerre en Algérie où de son piton rocheux il apprit à devenir un chef et à affronter l’adversité. Il fut d’ailleurs le dernier de nos chefs d’État à s’être battu en tant que soldat pour la patrie. Sur que cette expérience ne lui fut pas inutile quand il s’engagea pour mettre un terme à la guerre en Yougoslavie et pour tenter d’empêcher l’absurde intervention américaine en Irak dont on mesure aujourd’hui avec effroi les conséquences. Jacques Chirac savait être visionnaire. Il le fut sur la question du climat rappelant dans un discours resté célèbre que « notre maison brûle et nous regardons ailleurs ».
Il était un Gaulliste écologiste, peut-être le premier du genre démontrant par la même que l’on peut être soucieux de l’indépendance nationale tout en incarnant une conscience universelle.
Jacques Chirac était aussi un homme de cœur, les 3 lois qu’il fit voter sur le handicap dans les années 70, 80 et 2000 en sont la plus belle démonstration, comme l’attention constante qu’il savait porter aux plus humbles d’entre nous. Il avait toujours à l’esprit la nécessité de la concorde nationale, conscient de l’importance à cet effet du respect de la laïcité notamment dans les écoles où se forment les citoyens de notre pays.
Le président Jacques Chirac avait de multiples facettes, elles incarnent toutes une part de notre identité nationale. C’est pourquoi son décès a suscité l’émotion dans tout le pays indépendamment des appartenances partisanes des uns et des autres.
Chacun peut se retrouver en lui sans pour autant partager toutes ses convictions.
C’est aussi peut-être cela qui fait les grands hommes et à n’en pas douter le Président Chirac en était un ».