Présentation 2013

Depuis sa première présentation le 25 novembre 2011, le Projet de Ville a avancé dans son élaboration. Et c'est pour faire un point sur son évolution et les projets à venir que le Maire d'Agde Gilles D'Ettore avait convié les Agathois, jeudi 14 mars, à une nouvelle réunion publique.

Particulièrement nombreux à se passionner pour leur ville, ces derniers ont été près de 1 200 à se presser au Palais des Congrès du Cap d’Agde pour assister au rendez-vous. La salle Saint-Saens n'a du coup pas suffi à les accueillir, si bien que des écrans ont dû être installés en salle Mozart et en salle de la Fresque, afin de permettre à l’ensemble du public de pouvoir suivre la présentation du Maire. Du Cœur de Ville au Grau d'Agde, en passant par le Cap d'Agde, le Village Naturiste, le littoral et les différents espaces naturels qui font la singularité de notre territoire, Gilles D'Ettore a évoqué, quartier après quartier et images à l'appui, “la vision d’Agde” qui est celle de la Municipalité et se trouve concrétisée “par un document d’urbanisme, le PLU”, lequel est “la traduction juridique et réglementaire du Projet de Ville”.

Améliorer la qualité de vie, embellir notre territoire
tout en assurant son développement touristique

Ainsi qu’il l’a souligné ensuite, ce “Projet répond aux engagements que nous avons pris” et est “le fruit d’une longue réflexion menée afin d’améliorer la qualité de vie des Agathois, embellir notre cité tout en assurant son développement touristique et économique”. Durant près d’une heure vingt, devant une assistance particulièrement attentive, le Maire a ainsi parlé réalisations et projets, des “ambitions” qu’il a qualifiées de “réalistes” avec pour objectif premier de “continuer à faire d’Agde une ville où il fait bon vivre”.

L’identité agathoise au cœur de notre avenir

Maison des Savoirs Jules MilhauC'est pour commencer du Cœur de Ville dont il a été question. En effet, depuis 20 ans, le centre historique connaît des difficultés suite aux mutations qu’il a dû subir : choix de ses anciens résidents de déménager vers le littoral et modification des modes de consommation. Aussi, la revitalisation du Cœur historique doit se bâtir sur de nouvelles bases. Si déjà beaucoup a été accompli, la Municipalité entend ici “continuer à réaffirmer la dimension touristique et culturelle” du quartier. Ainsi la Ville souhaite, dans cette logique, “aménager une salle de spectacle au sein de la Maison des Savoirs afin d’y structurer un véritable pôle culturel”. Situé sur l'arrière du bâtiment, côté rue de la République, “ce théâtre offrira 220 places et sera accompagné de deux salles de répétition, qui seront mises à disposition des compagnies théâtrales et des groupes de musique locaux”.

Le port fluvialPour autant, redonner du souffle et du dynamisme au centre historique passe aussi par un changement d’échelle. Ce “périmètre élargi” s’étend d’un côté jusqu'au Canal du Midi, dans un secteur où se rejoint l’ensemble des flux de circulation, et de l’autre aux faubourgs XIXème, qui représentent un vrai poids démographique. Au cœur de cette stratégie, il y a l'aménagement, face à l’Hôtel Riquet, d'un véritable “Port Fluvial, afin de pouvoir accueillir, à terme, 156 bateaux”.

Le passage à niveau route de BessanAu-delà de ce projet, c’est bien sûr tout le secteur de La Méditerranéenne, dont la reconversion économique est en cours d’élaboration, qui est concerné et ce jusqu’à la gare, avec la résorption d’un point noir : le passage à niveau de la route de Bessan, qui va être sécurisé “par la création d’un passage sous la voie ferrée à l'horizon 2017”. Comme le Maire l’a annoncé, “Réseau Ferré de France, avec qui la Ville travaille sur le projet, a déjà débloqué 6 millions d’euros sur les 11 que nécessite cette réalisation”.

Perspective générale des quais de l'HéraultBien évidemment, l'élargissement du périmètre du Cœur de Ville passe aussi par la valorisation des quais du fleuve et une meilleure connexion entre les deux rives, laquelle sera achevée avec l’aménagement de la partie située entre le Moulin des Evêques et le quai du Chapitre, avec notamment l’installation d’une passerelle reliant Belle Isle au Moulin et ce, afin de réaliser “un véritable cheminement autour du fleuve”.

Projet rue RenanDe l’autre côté, ce sont “la Promenade et la rue Renan qui vont être requalifiées” afin de faire le lien avec les faubourgs et de soutenir l’activité économique. L’ensemble de ces actions tend à sortir le Cœur de Ville de son isolement au sein d’un tissu urbain, auquel il doit être mieux connecté. Côté réhabilitation du Cœur de Ville, la Ville n’a pas chômé puisqu’“à l’horizon 2014, ce sont 75 % des espaces publics qui auront été réaménagés”. 

Le Maire a ensuite rappelé que “dans une ville de 30 000 habitants, objectif démographique plafonné vers lequel tend notre territoire, le développement des services publics constitue une priorité”. Il a particulièrement mis l’accent sur l’action qui est conduite depuis 10 ans “afin d’assurer la sécurité sanitaire des Agathois”. La création de l’hôpital, dont il a porté le projet en tant que Président du Centre Hospitalier du Bassin de Thau, a ainsi permis l’émergence d’un scanner et d’un centre de dialyse, tout en étant configuré pour accueillir, à terme, les urgences.  Déjà, une Maison Médicale de Garde a ouvert ses portes tandis que le SMUR a vu sa période d’intervention élargie pour atteindre les 5 mois de présence. Le Gouvernement actuel n’ayant pas encore souhaité attribuer des urgences à l’Hôpital d’Agde, un recours a été engagé devant le Tribunal Administratif afin que soit réellement prise en compte la réalité démographique et sanitaire de notre territoire. Gilles D’Ettore a précisé qu’en l’absence de réaction du Ministère, il avait bon espoir de voir le légitime recours engagé devant les tribunaux aboutir.

Une logique de convergence des quartiers 
par la valorisation de nos espaces naturels

Plan d'urbanisationS’il a été question de bilan, afin de souligner la cohérence de l’action déjà conduite avec les perspectives qui s’offrent à nous, il a aussi et surtout été question de projets, lesquels s’intègrent dans une logique globale d’aménagement, celle d’“une urbanisation maîtrisée et respectueuse de l’identité de notre territoire”. Ainsi, à une logique d’“unification par l’urbanisation” privilégiée par la municipalité antérieure à 2001, et réaffirmée au travers du Plan d’Occupation des Sols défini en 1999, Gilles D’Ettore oppose “une convergence de nos quartiers par la valorisation de nos espaces naturels”. Et pour atteindre cet objectif, il a “pris trois décisions, réformant le POS  de 1999 : annuler l’urbanisation de la Prunette, qui devait s’effectuer selon les mêmes règles mises en œuvre aux Cayrets, afin de préserver une ceinture verte au cœur du territoire ; réorienter l’aménagement des Cayrets en dédensifiant la construction sur les espaces restant à aménager et en y implantant des équipements structurants ; enfin créer sur le Capiscol, à la place de la vaste zone commerciale initialement prévue, un quartier exemplaire offrant un parcours résidentiel complet et faisant la part belle à la végétalisation.

Une ceinture verte, poumon de notre Archipel

Planèze

Afin de préserver la diversité des îlots qui composent l’Archipel agathois, la Municipalité D’Ettore a très vite fait le choix d’aménager, au cœur du territoire communal, une ceinture verte. Celle-ci a vocation à devenir “le lieu de convergence de tous les Agathois désireux de pratiquer des activités sportives et de pleine nature”. Ainsi, à côté du Centre Aquatique et du complexe sportif, la Planèze verra se développer, dans les années à venir, “un parc intergénérationnel”, “des sentiers de découverte mixtes” mais surtout “un centre et des parcours équestres venant structurer un tourisme vert de nature à renforcer l’attractivité de notre destination sur les ailes de saison”. L’une des réalisations les plus significatives de cette volonté municipale visant à assurer un développement durable du territoire communal tout en en renforçant l’attractivité économique, est sans nul doute l’extension du Golf, qui deviendra réalité à la rentrée 2013. Outre d’avoir supprimé la verrue que représentait l’ancienne décharge du Petit Pioch, cet aménagement va contribuer à une montée en gamme des infrastructures du Cap d’Agde tout en favorisant l’accès des Agathois aux espaces naturels de notre commune. Tout cela sans que cela coûte un centime au contribuable agathois, “le prêt contracté par la Ville pour financer ce projet étant remboursé chaque mois par le produit de l’activité golfique”. Autre secteur vert que la Ville souhaite valoriser et préserver, celui des Verdisses, sur lequel “un PAEN (Périmètre de protection et de mise en valeur des espaces agricoles et naturels périurbains) a été lancé” afin d’en protéger les 600 hectares et d’y réintroduire une agriculture respectueuse des lieux tout en l’ouvrant au public au travers d’activités de loisirs.

Une montée en gamme de notre destination touristique

Assurer la montée en gamme de notre destination, et ainsi lui permettre de rester compétitive face à la concurrence, tel est le but recherché par la Municipalité. Après avoir gommé les deux verrues que représentaient l’Ile Saint-Martin et le Matago, en en faisant des résidences haut de gamme, la Ville s’est attaquée à la réhabilitation du Centre-Port, lequel n’avait connu “aucune amélioration depuis plus de 30 ans”. Après le quai Miquel, qui a été élargi l’an passé, c’est cette année une vaste esplanade qui est en cours d’aménagement dans le prolongement de la place du Barbecue, “afin de créer un véritable cœur de station”.

Une nouvelle entrée de station destinée à accueillir
le Casino et un nouveau Centre de Congrès

Entrée de stationL’idée poursuivie est d’ouvrir le Centre-Port sur son environnement immédiat. Ce que facilitera le projet d’aménagement d’“une véritable entrée de station” autour de la Bulle d’Accueil de l’Office de Tourisme et en connexion avec les quais. Ce projet vise ainsi à “créer des liaisons piétonnes sécurisées” entre le Centre-Port et les quartiers de la Clape et de Saint-Martin, à “accroître l’offre de stationnement” et surtout, à “aménager un équipement structurant destiné à accueillir le Casino et un nouveau Centre de Congrès, doté d’une salle de 1 200 places de nature à accueillir tout type de spectacle mais aussi à repositionner le Cap d’Agde sur le marché des congrès dont l’organisation s’étend tout au long de l’année”. Sur ce dossier, la Ville s’est adjoint les services d’un “architecte de renom : Philippe Bonon, qui a notamment signé L’Arena et le stade de rugby Yves du Manoir, à Montpellier”.

Village NaturisteAutre quartier qui a vieilli et qui est pourtant un vecteur important de l’image de notre destination : le Village Naturiste. Ici, “c’est l’ensemble des voies de circulation qui va être repensé”, avec pour ambition de “redonner un caractère naturel et paysager à l’environnement du quartier”. Ce projet s’inscrit lui aussi dans la volonté de montée en gamme de la destination Cap d’Agde. C’est pourquoi il entend offrir à l’entrée du Village “une signature architecturale de nature à valoriser l’image du quartier”.

Village Naturiste - Avenue des MatelotsLà encore, c’est “grâce au produit de la vente du terrain sur lequel va être construit cette résidence hôtelière 5 étoiles que la Ville va pouvoir réaliser les espaces piétons de Port Ambonne et de l’avenue des Matelots, sans que le budget communal ne soit trop sollicité”. Du reste, “le coût de l’aménagement de la place publique située entre le bâtiment et l’avenue de Port Ambonne sera entièrement à la charge du constructeur”.

Le Musée de l’Ephèbe repositionné à l’entrée du Port

Schéma d'aménagement de l'Ile des LoisirsAutre espace structurant pour notre destination, “l’Île des Loisirs, dont le caractère insulaire va être renforcé”, notamment avec la création d’une promenade périphérique “et dont l’identité loisirs va être confortée avec le développement d’activités diurnes”, développement qui sera accompagné de l’insonorisation des boîtes de nuit. Le projet envisage enfin “l’installation sur l’actuel parking du Grand Large, du nouveau Musée de l’Ephèbe, dont l’architecture symbolisera l’entrée du Port”.

Hôtel NakaraLa montée en gamme de notre destination suppose aussi le renforcement de ses capacités hôtelières, avec de nouveaux établissements de standing. Ainsi, à Rochelongue, c’est un ensemble mixte comprenant un hôtel 4 étoiles de 60 chambres et une résidence hôtelière de 139 unités qui verra prochainement le jour. Là encore, “c’est un grand architecte français qui s’est penché sur le dossier, Jacques Ferrier, concepteur notamment du Pavillon de France de l’exposition internationale de Shangaï”.

Malfato, un quartier en devenir

MalfatoEnfin, s’agissant de l’aménagement très attendu de Malfato, le Maire a expliqué que le projet qu’il souhaitait pour ce quartier, “dernier secteur identifié comme prioritaire en termes d’extension urbaine”, devait “favoriser une résidentialisation dans la continuité de celle qui structure le littoral agathois et qui fait la part belle à la villa individuelle”. Toutefois, la Ville est actuellement en cours de négociation avec les services de l’Etat en raison des contraintes imposées par le PPRI (Plan de Prévention du Risque Inondation) et surtout du fait des exigences étatiques en termes de logements sociaux. En effet, la récente loi Duflot veut imposer 25 % de logements sociaux dans chaque commune, sans tenir compte de leurs spécificités territoriales ni de la nature des activités, notamment touristiques, qui les font vivre. “Sur Agde, cela nous imposerait, afin d’atteindre cet objectif, de réaliser sur chacune des zones ouvertes à la construction 40 % de logements sociaux”. Ce qui est pour Gilles D’Ettore “totalement inenvisageable”. Ainsi, il propose pour Malfato “10 % de logements sociaux associés à 10 % de logements en accession à la propriété”, position de nature à préserver les intérêts des propriétaires agathois et ceux de notre destination touristique, qui ne sauraient être parasités par un habitat inadéquat.

Pour finir, le Maire devait évoquer le Grau d’Agde, dont le Front de Mer fait actuellement l’objet d’une opération de requalification importante afin d’y aménager une promenade en continu le long de la plage, plage qui va voir sa superficie s’étendre, grâce à l’implantation de deux nouveaux brise-lames. Pour information, depuis 2001, notre littoral a vu ses plages s’étendre de 35 % grâce aux travaux réalisés.

Front de Mer du Grau d'Agde