Commémoration de la Journée Nationale du Souvenir des Victimes et des héros de la Déportation

Commémoration de la Journée Nationale du Souvenir  des Victimes et des héros de la Déportation

Dimanche 28 avril, rue des Camps, se sont réunis, Gilles D’Ettore, Maire d’Agde, Sébastien Frey, Premier Adjoint et Conseiller Départemental, les représentants d’associations patriotiques, les porte-drapeaux et les membres du Conseil Municipal des Enfants, afin de commémorer la Journée Nationale du Souvenir des Victimes et des héros de la Déportation.
Après les traditionnels dépôts de gerbe, Pierre Conan a lu le message rédigé conjointement par La Fédération Nationale des Déportés et Internés de la Résistance (FNDIR), la Fédération Nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes (FNDIRP), la Fondation pour la Mémoire de la Déportation (FMD) et les Associations de mémoire des camps nazis, l’Union Nationale des Associations de Déportés, Internés et Familles de disparus (UNADIF).
« La Journée Nationale du Souvenir des Victimes et des héros de la déportation instaurée par la loi du 14 avril 1954 est l’occasion d’évoquer la mémoire de tous ceux, femmes, hommes et enfants, envoyés par milliers, pendant la Seconde Guerre Mondiale, dans des camps de concentration ou d’extermination nazis qui ont souillé et durablement meurtri les peuples et les territoires occupés d’Europe.  Nous renouvelons notre hommage au courage dont ont fait preuve les déportés, en particulier ceux qui, face aux souffrances de l’épuisement physique auxquelles ils étaient confrontés et à la menace permanente de la torture et de la mort, n’ont pas renoncé à l’espoir et ont su rester des êtres humains. Ils ont ainsi eu, dans ces difficultés extrêmes, la volonté de poursuivre, dans l’union et la solidarité, la lutte clandestine contre l’idéologie et les objectifs de guerre de l’ennemi. Les déportés, derniers rescapés de l’horreur indicible de la barbarie nazie, expriment leur légitime inquiétude à l’égard d’une Europe aujourd’hui divisée, traversée et habitée par la résurgence de mouvements nationalistes. L’Europe dont la vocation est de garantir la paix et la prospérité des pays qui la composent doit être celle de la mémoire de millions d’êtres humains sacrifiés par une idéologie perverse. Sauvegarder cette mémoire, où la souffrance se mêle à l’espérance, doit faire prendre conscience, avant qu’il ne soit trop tard, de l’indispensable solidarité entre les peuples épris de liberté, pour l’emporter sur toutes les formes d’obscurantisme, de fanatisme, de racisme, d’antisémitisme, de xénophobie. Le rappel de l’action des déportés dans les camps de la mort doit aller bien au-delà d’une journée symbolique. Il s’agit, pour les générations futures, de poursuivre avec détermination ce combat contre l’égoïsme et la peur. C’est ainsi que l’hommage aux déportés prendra tout son sens pour construire un avenir de paix, de fraternité et de respect de la dignité humaine ».
Ensuite, les jeunes élus du Conseil Municipal des Enfants ont pris la parole, tour à tour, pour lire, devant l'assemblée présente, un texte poignant qu'ils ont eux-mêmes écrit à l'occasion de cette journée du souvenir.

Enfin, c'est le Maire Gilles D'Ettore qui a conclu les prises de paroles. « Nous sommes ici réunis pour rendre hommage aux valeurs de la Républiques qui nous unissent, qui nous rendent plus forts ensemble. C'est toujours avec beaucoup de respect que nous nous présentons face à ce monument qui honore les 200 000 Français qui ont payé de leur vie dans les camps de la mort. Nous devons nous souvenir, ne jamais oublier, et nous avons aussi le devoir de transmettre cette histoire aux futures générations. En cela, je remercie les jeunes du Conseil Municipal des Enfants de leur présence, car ce sont eux qui seront les garants de nos valeurs les plus chères et qui les porteront à l'avenir ».

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