L’Espérance a quitté Agde pour Madirac

L’Espérance a quitté Agde pour Madirac

C’est un bout du patrimoine agathois qui nous a quittés, fort heureusement de manière provisoire. En effet, L’Espérance est partie pour Mandirac, près de Narbonne afin d’y être restaurée.
L’Espérance, c’est ce bateau bœuf construit à Agde en 1880. Le chêne dont il est fait a été planté au cours du 14ème siècle. Ces types de bateaux de pêche fonctionnaient alors en duo, reliés par le filet qu‘ils traînaient de concert, d’ou leur nom. L’Espérance reste probablement le plus vieux bateau de travail des côtes de France connu à ce jour. Ce navire, inscrit au titre des Monuments Historiques, avait finalement coulé à Agde près de la Marine après maintes péripéties. Il avait été renfloué afin de pouvoir être amené en novembre 2012 aux chantiers Allemand, au Grau d’Agde, puis à la Zone Technique du Cap d’Agde, après une pre- mière consolidation qui a été renforcée en vue de son départ.
Ce départ s’est fait après que le fragile bateau - qui pèse tout de même 16,5 tonnes - ait été hissé sur la plateforme du convoi exceptionnel chargé de l’emmener jusqu’aux chantiers de Yann Bajot - un charpentier de marine spécialisé dans cette forme de restauration et installé à Mandirac dans l’Aude.
“Au delà du simple changement de pièces en bois, qui datent du Moyen-Âge, c’est la préservation de la mémoire et de cette manière de construire qui est essentielle”, comme l’a fait remarquer le Maire Gilles D’Ettore venu assister au départ du bateau, en compagnie de Christine Antoine, son Adjointe au Patrimoine, et de Hélène Palouzié Conservateur à la DRAC, chargée de mission “patrimoine maritime”.
Un chantier d’insertion qui permettra de rendre à l’Espérance, après de nombreux mois de travail, sa grandeur passée, avant son retour en terre agathoise.
Cette pièce du patrimoine maritime est tout de même l’un des quatre seuls bateaux protégés en Languedoc-Roussillon, c’est pourquoi la Ville s’est engagée dans sa préservation...