Le 5 décembre marque chaque année la date de l’hommage aux Morts pour la France de la Guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie de 1952 à 1962.
Samedi 5 décembre dernier, c’est au pied de la stèle commémorative des soldats morts pour la France, au cimetière vieux, que se sont rassemblés, autour du Maire d’Agde Gilles D’Ettore et de son Adjoint en charge des Associations Patriotiques, Robert Craba, également Président de l’Amicale des Français d’Afrique du Nord, les représentants des associations patriotiques et des porte-drapeaux, Pierre Connan, Président de l’Union Nationale des Combattants section Agde, Paul Alric, Président des Anciens Combattants d’Agde, Charlotte Nouet, Commissaire de Police d’Agde et de nombreux élus du Conseil Municipal.
Robert Craba a pris la parole pour souligner combien «les drames personnels vécus par les acteurs multiples de ce conflit, propulsés dans une guerre d’une violence extrême par son impact sur les chairs comme sur les mémoires, sont rappelés aujourd’hui par une actualité sanglante, qui interroge et interpelle. Combien de temps faudra-t-il encore pour que cette période commune à l’histoire du peuple français et du peuple algérien soit regardée avec lucidité, franchise, sans repentance et dans un réel soucis d’apaisement ?». De son côté, Pierre Connan a rendu hommage à «ceux qui sont revenus d’Afrique du Nord marqués dans leur chair et dans leur esprit, handicapés ou traumatisés à vie, sans oublier les épouses et les fiancées qui ont perdu l’être aimé, et les orphelins privés à jamais de leur père mort au champ d’honneur», tandis que Paul Alric a rappelé qu’«il est plus que jamais souhaitable que nos deux nations se tendent enfin la main afin de bâtir ensemble, dans une mémoire apaisée, un avenir commun, un avenir de paix, gage d’un monde meilleur, d’un monde solidaire et plus humain».
Concluant les discours, le Maire Gilles D’Ettore a souhaité «rendre hommage aux soldats et aux Français d’Afrique du Nord. La Ville d’Agde éprouve un profond respect à leur égard et je tiens ici à les remercier pour leur patriotisme et leur engagement dans la défense de nos valeurs. Aujourd’hui, mes pensées vont aux policiers, qui sont les gardiens de la République. Lors des évènements tragiques du 13 novembre dernier, notre pays a ouvert les yeux. Depuis plus de trois ans, des attentats sont commis sur notre territoire, tous au nom de l’Islam radical. Ce communautarisme est la gangrène de la République. Il est urgent que nous fassions le ménage au sein des mosquées et des lieux de prières clandestins. La République c’est notre combat, notre devoir que de la défendre et nous avons besoin de vous tous, car nous ne voulons pas laisser une France qui ne serait plus la France à nos enfants».
La cérémonie s’est achevée par une remise de médaille, avant que tous n’entonnent le chant des Africains. Ainsi Marc Mespoulet, déjà titulaire de la Médaille Commémorative de Maintien de l’Ordre en Afrique du Nord, a reçu, des mains de Pierre Connan, la Médaille du Titre de Reconnaissance de la Nation.