Commémoration de l’Appel du 18 Juin 1940

Commémoration de l’Appel du 18 Juin 1940

Commémoration de l’Appel du 18 Juin 1940

Commémoration de l’Appel du 18 Juin 1940

Le 18 juin 2018, à 18h, sur la place de l’Appel du 18 Juin 1940, le Maire Gilles D’Ettore, Sébastien Frey, Premier Adjoint au Maire et Conseiller Départemental, les membres du Conseil Municipal, Charlotte Nouet, la Commisaire d’Agde, des représentants des associations patriotiques, ainsi qu’un public nombreux s’étaient réunis pour commémorer l’Appel du Général De Gaulle. Après le traditionnel dépôt de gerbe au pied du monument portant la Croix de Lorraine, sur la place du 18  juin et après la diffusion du fameux discours lancé sur les ondes de la BBC en 1940, Madame Madeleine Debouter, a lu une lettre du Général De Gaulle adressée à son père concernant la mise en place de la résistance, «l’armée secrète en cours de constitution…».

Le Maire Gilles D’Ettore a ensuite pris la parole. «Le 18 juin 1940, une grande voix s’élevait à travers les ondes pour s’adresser aux Français. Ce jour-là, ils furent peu nombreux à l’entendre, mais ceux qui le purent comprirent que notre pays venait de trouver en son sein l’homme providentiel qui ferait renaitre les lueurs de l’espérance. Le Général De Gaulle devint en effet dès, cette date, l’homme de la nation, celui qui allait incarner son esprit de résistance, sa capacité à se redresser et, au final, sa grandeur et son indépendance. Le Général De Gaulle était un visionnaire. Dès les années 30, il avait saisi l’impasse stratégique dans laquelle s’enferrait notre armée. Les guerres du passé étaient des guerres de position, celles du futur seraient des guerres de mouvement qui nécessiteraient l’emploi des forces mécaniques et aériennes. Il ne fut pas entendu et la France resta blottie derrière cette pauvre ligne Maginot. En 1940, il comprit immédiatement que la France venait de perdre une bataille mais ne saurait perdre la guerre. Que le conflit avait vocation à se mondialiser, que l’entente entre nazis et communistes n’était que de circonstance et surtout que les Américains entreraient à leur tour en guerre. Au milieu de la débâcle, il savait que le rapport de force allait s’inverser et que la France devrait être au rendez-vous de la victoire.

De Gaulle continua à être visionnaire après la guerre. Dans son discours de Bayeux en1946, il expliqua très clairement la nécessité qu’il y avait à réformer nos institutions pour redonner de l’autorité à l’État. La constitution de 1958 fut la traduction de ce discours, en redonnant à l’exécutif le pouvoir d’agir. Cette constitution est toujours la nôtre aujourd’hui et il serait d’ailleurs sain d’y réfléchir à deux fois avant de la modifier. Le Général De Gaulle avait pour préoccupation majeure l’indépendance nationale. C’est pourquoi il dota le pays de la force nucléaire. Il voulait que la France soit une nation industrielle et innovante et la création du concorde en fut en son temps la plus belle expression. Il enrageait même de voir nos pays frontaliers capter les flux touristiques. Il mit donc en place la mission Racine à l’origine de la création du Cap d’Agde. Il fut, là encore, pionnier et son exemple nous incite à continuer à l’être en réalisant les aménagements susceptibles de renforcer notre attractivité. Enfin, le Général de Gaulle a su mener une politique internationale où il parlait à tous sans familiarité mais avec le souci constant de faire prévaloir les intérêts français entre les 2 blocs qui s’affrontaient. Certes, il y eut la guerre d’Algérie et le départ précipité de nos compatriotes, mais en 1958 quand il revint au pouvoir, il était déjà bien tard. La providence est parfois bienveillante envers les nations. Au siècle dernier, cette providence s’appelait De Gaulle, un nom dont l’intitulé même semble prédestiné. Car s’il est une certitude que nous partageons, c’est que notre pays sans le Général De Gaulle ne serait pas aujourd’hui ce qu’il continue à être, un pays membre  du conseil de sécurité des Nations Unies, un pays rendu indépendant par sa force de dissuasion nucléaire et surtout un pays dont la voix est respectée sur tous les continents car elle est aussi l’expression de notre vocation universelle».