Hommage aux “morts pour la France” en ce jour anniversaire du 11 Novembre 1918

Hommage aux “morts pour la France” en ce jour anniversaire du 11 Novembre 1918

En ce 11 novembre 2015, une foule nombreuse s’était réunie autour du Maire Gilles D’Ettore et des élus du Conseil Municipal, du Général Jean-François Estadieu, des Présidents et représentants des associations patriotiques : Paul Alric, Pierre Connan et Michel Dremont, des autorités civiles et militaires et des porte- drapeaux, afin de commémorer ce 11 novembre 1918 qui marqua la victoire des Alliés sur la barbarie nazie.
C’est accompagné par les véhicules militaires US de l’association “L’Escouade” que le cortège est parti de la Maison du Cœur de Ville pour rejoindre le Monument aux Morts du cimetière, au pied duquel s’est tenue la cérémonie. Après le dépôt de gerbe, les honneurs aux morts et la Marseillaise, reprise en chœur par l’assistance, Paul Alric, au nom de l’Union Française des Associations de Combattants et des Victimes de Guerres, a lu le message de l’UFAC, qui rappelle “le nombre de morts français : 1 400 000, d’in- valides : 740 000 et de blessés : 3 millions. Tous sont morts pour la France et se sont battus pour un idéal de paix, de liberté et de fraternité. En ce jour de commémoration, l’UNC invite toutes les générations, et spécialement la jeunesse, à œuvrer pour un monde plus juste, plus solidaire et en paix”.
Pierre Connan, Président de l’Union Nationale des Anciens Combattants - section Agde, est quant à lui revenu d’abord sur le sens nouveau donné au 11 Novembre. “La Première Guerre Mondiale est certainement la guerre qui a le plus marqué notre pays. Ce qui a amené le Législateur, en 2012, à retenir cette date comme le jour national du souvenir pour tous les “Morts pour la France”, depuis les Poilus de 14-18 jusqu’aux derniers soldats récemment tombés au champ d’honneur au Mali”. Comme il l’a souligné par la suite, “aujourd’hui, il est de coutume de dire : “plus jamais ça”. Pourtant, le sacrifice de ces hommes nous incite à la vigilance. L’ennemi n’est plus dissimulé dernière la ligne bleue des Vosges mais d’autres menaces plus insidieuses et tout aussi dangereuses nous guettent. Aurons-nous le courage et la détermination de nos aînés pour y faire face ? Voici le message que nous délivrent les valeureux combattants de 14/18 en ce jour de commémoration de la victoire”.

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Les élèves de CM2 de l’école Albert Camus ont ensuite lu la lettre rédigée par un instituteur en 1914 à l’attention de ses propres élèves, un travail de mémoire dirigé par Régis Delcourt, le Directeur de l’école, qui les accompagnait pour l’occasion.
Ce fut enfin au tour du Maire d’Agde Gilles D’Ettore de prendre la parole. En préambule, le Maire a souhaité remercier toutes les personnes présentes, insistant sur la présence particulièrement bienvenue des enfants de l’école Albert Camus, “car ils sont dans la droite ligne du nécessaire devoir de mémoire”.
“Le 11 Novembre 1918, la France sortait victorieuse d’un conflit qui allait marquer le début du 20ème siècle et surtout la fin de la domination des vieilles nations européennes sur le monde. La jeunesse de notre continent venait de se sacrifier dans un combat fratricide où elle avait largement hypothéqué son avenir. Pourtant, ce sacrifice, aujourd’hui encore, force notre admiration.
Où ces hommes, dont nous nous sentons si proches encore aujourd’hui, puisqu’ils étaient nos grands-pères ou arrière grands-pères, avaient-ils su trouver la force et l’abnégation pour se battre durant plus de quatre ans, dans des conditions aussi dantesques ? Cette question, nous nous la posons chaque année quand, devant le Monument aux Morts, nous leur rendons hommage. Nous nous la posons car elle fait écho aux événements que nous connaissons en ce début de 21ème siècle.
Au cœur de leur engagement, il y avait l’amour de la patrie, ce sentiment ancré dans leur certitude, qu’il n’y a rien de plus grand que la nation et que l’attachement qui nous lie à elle.
La nation, c’est la mémoire, la culture, le respect de ce qui nous a été transmis par ceux qui nous ont précédés, la volonté d’écrire ensemble l’histoire et de faire progresser l’humanité.
Il n’y a pas de grande nation sans patriotisme ni acceptation du sacrifice que l’on doit pouvoir consentir pour assurer sa pérennité.

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En 1914, comme 25 ans plus tard, nous nous sommes battus car nous aimions plus que tout ce que nous appelons communément mais de manière significative “notre mère patrie”.
Tous les peuples du monde doivent retenir cette leçon : l’indépendance et la liberté se conquièrent par le sacrifice et la fraternité des armes. Elles ne s’obtiennent pas en comptant sur les autres mais en continuant le combat là où il se mène.
Cette abnégation, cette capacité à transcender nos propres intérêts pour servir un idéal commun doit, à nous aussi, continuer à nous inspirer.
Les temps que nous traversons appellent à des sacrifices, non à des renoncements. C’est au contraire, si nous unissons nos volontés, si nous redoublons nos efforts, si nous prenons conscience de nos atouts, que nous réussirons le redressement de notre pays. C’est par cette capacité à nous rassembler dans un esprit de fraternité que nous réussirons à redonner à la France sa grandeur.
Ce rassemblement ne sera possible que si, comme en 1914, nous nous sentons porteurs des mêmes valeurs de civilisation qui, chez nous, s’incarnent dans ce joli mot de “République”.
Aussi, avec ceux qui veulent nous imposer une autre conception de l’existence, nous devons être intransigeants et ne jamais rien céder à la facilité qui consiste à accepter, demain, ce qui, hier, nous paraissait inconcevable.
La France de 2015, si elle veut réussir, ne doit pas être, dans ses principes, trop éloignée de celle de 1915, si elle veut rester elle-même.
Le sacrifice oui, quand il est nécessaire, le renoncement jamais.Voilà la leçon que nous ont transmis nos Poilus. Voilà l’enseignement de notre histoire, que nous célébrons aujourd’hui avec les yeux tournés vers l’avenir”. Pour clore la cérémonie, deux médailles ont été remises par le Général Jean-François Estadieu à Christian Ferracci et Michel Ruiz, qui ont été décorés de la Croix du Combattant. Par la suite, le Maire Gilles D’Ettore et Michel Dremont, Président du Souvenir Français, ont dévoilé sur le Monument aux Morts une plaque honorant
la mémoire des “combattants morts pour la France” après que le Président ait rappelé que “le Souvenir Français dont les valeurs sont entretenir, se souvenir et transmettre n’a cessé de maintenir la flamme de nos soldats morts pour la France. Les compagnons soulignent par leur présence et leur mobilisation que la France n’oublie pas ceux qui ont donné leur vie pour elle”.
Le cortège s’est ensuite reformé pour regagner la Maison du Cœur de Ville où un vin d’honneur l’attendait. Le Maire Gilles D’Ettore s’est ensuite absenté pour aller saluer, au Bunker 638 de la Tamarissière, Alain d’Amato, qui y tenait une séance de dédicaces de son dernier ouvrage intitulé “1914-1918, les hommes, les mots, la guerre”.