Journée Nationale du Souvenir des Victimes et des Héros de la Déportation

Journée Nationale du Souvenir  des Victimes et des Héros de la Déportation

C’est dans la rue des Camps, là où se trouvaient ceux d‘Agde, qui ont, en leur temps, été des passages vers ceux de la mort en Allemagne, que se situe la stèle autour de laquelle s’étaient réunis Gilles D’Ettore, Maire d’Agde, Sébastien Frey, Premier Adjoint et Conseiller Départemental, les représentants d’associations patriotiques, les porte-drapeaux, et des citoyens anonymes venus rendre hommage.

Dimanche 29 avril est, en effet, le jour de Commémoration Nationale des Victimes et des Héros de la Déportation.

Après le dépôt de gerbes fleuries au pied du monument commémoratif, Pierre Connan a lu le message national conjoint des associations nationales de déportés qui se veut «un appel à œuvrer pour un monde de paix dont l’Europe doit rester le symbole» car «le travail de mémoire n’est jamais achevé.

L’acharnement des déportés à transmettre à valeur d’exemple et s’explique par la force d’un engagement qui ne tolère ni l’érosion de l’âge, ni les difficultés de la vie.

Leur combat pour le respect de la dignité humaine est particulièrement chargé de sens en cette année du 70ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme».

Journée Nationale du Souvenir  des Victimes et des Héros de la Déportation

Neyla Benomaz-Iza, représentant le Conseil Municipal des Jeunes a ensuite pris la parole pour un texte court où elle a mis toute sa conviction sur le thème de «la déportation, c’est quoi ?». «Ce sont des personnes qui de force sont enlevées de leur propre toit. Parfois on les fait travailler mais dans certains cas on en arrive à les tuer. Aujourd’hui, nous sommes tous là pour que cela ne se reproduise pas. Cela nous fait mal au cœur, car ils ont tué nos frères, nos sœurs, Ils ont fait ça sans aucune raison. A tout cela aujourd’hui, je dis non !»

Le Maire Gilles D’Ettore a rappelé que «à chaque fois que nous nous réunissons ici, chaque année, un souvenir assez lourd s’empare de nous. Je pense à toutes ces personnes déportées pour des raisons religieuses, pour des raisons ethniques, ou parce que c’était des patriotes, ces patriotes qui ont pris les armes contre l’envahisseur nazi.

Nous sommes ici, aujourd’hui, pour rappeler combien nos valeurs de la République ont été portées par ces patriotes dont les plus grands noms résonnent encore dans nos mémoires tels Jean Moulin ou Charles De Gaulle, ou tous ces anonymes, tous ces Justes, qui ont sauvé des juifs, tous ces résistants qui ont, au péril de leur vie, rejoint les maquis.

Aujourd’hui, certains se revendiquent «patriotes», alors que nous savons tous qu’ils portent des idéologies nauséabondes. Les vrais patriotes voulaient par dessus tout mettre en avant les valeurs de la République, celles qui sont issues de la Loi, issues de notre constitution, issues de notre Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, ces valeurs indélébiles qui se placent au-dessus de tous les hommes...

Nous sommes ici réunis pour rendre hommage à ces valeurs qui nous réunissent depuis toujours et que nous devons continuer à faire valoir auprès de cette jeunesse parfois perdue, celle qui se laisse facilement attraper par les sirènes de l’extrémisme. Nous sommes ici réunis par les principes fondateurs de liberté, d’égalité, de fraternité et de laïcité, parce que nous aimons la France et ses principes et c’est ce qui nous réuni dans la gravité car des personnes ont péri pour défendre ces valeurs là et pour les transmettre».