Le samedi 18 juin, à 18 heures précises, s’et tenue, à Agde, la commémoration de l’appel du Général de Gaulle. Sur la place du 18 Juin, le Maire d’Agde Gilles D’Ettore, son Premier Adjoint et Conseiller Départemental Sébastien Frey, son Adjoint en charge notamment des Associations patriotiques Robert Craba, une très large délégation d’élus, les porte-drapeaux et les représentants des associations d’anciens combattants ont participé à la cérémonie.
Après le traditionnel dépôt de gerbe, le Maire Gilles D’Ettore a pris la parole. Dans un premier temps, le premier Magistrat a tenu à rendre hommage à Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider, couple de fonctionnaires de police assassiné à Magnanville (dans les Yvelines), le 13 juin dernier. Une minute de silence a été respectée par toute l’assemblée présente avant que le Maire ne commence son discours. «Le 18 juin 1940, le Général de Gaulle prenait la parole sur les ondes de la BBC pour s’adresser aux Français. Ce jour-là, peu d’entre eux entendirent l’appel qui leur était lancé. Pourtant, cette date est restée, depuis, le symbole de l’esprit de résistance dont notre peuple a su faire preuve dans une des périodes la plus tragique de son histoire.
La France était anéantie à force de renoncements, d’incapacité à croire en ses forces et d’oubli des valeurs qui forgeaient - et forgent toujours - son identité.
Le Général de Gaulle s’était élevé tout au long des années 30 contre ces lâchetés successives qui nous conduiraient au désastre. Peu l’entendirent, à l’exception notable du Président Reynaud, qui l’appela en 1940 au Gouvernement, à un moment où, malheureusement, le destin de la France était provisoirement joué.
C’est ce caractère provisoire que mit en avant Charles de Gaulle dans son appel. La France avait en effet perdu une bataille, mais elle n’avait pas perdu la guerre. Le combat devait être mené et ce, jusqu’à la victoire.
Jamais De Gaulle ne douta de la France et de son avenir. Il était l’homme que la providence avait choisi pour tracer le chemin de l’espérance. C’est cette leçon de notre histoire que nous devons retenir, en un temps où, comme jadis, notre pays n’est plus gouverné, renonce en ses principes et se laisse déborder de toutes parts.
C’est même dans ces situations là que notre pays sait renouer avec sa grandeur et trouver en son sein les hommes susceptibles d’incarner notre idéal.
Le 18 juin 1940 symbolise dans notre histoire le refus du renoncement, après une décennie d’errements.
La France est aujourd’hui agressée, comme d’ailleurs d’autres pays démocratiques le sont. Elle l’est d’autant plus, qu’elle a trop longtemps accepté sur son territoire l’inacceptable. Il n’y a en effet pas d’identité heureuse dans l’accommodation avec l’obscurantisme. Il n’y a d’identité heureuse que dans l’affirmation de ce que l’on est, c’est-à-dire de ces valeurs que nos aïeux nous ont transmis.
La France, c’est le fruit d’une histoire, la nôtre, et il est de notre devoir à tous d’en préserver les acquis.
La France, c’est une culture, certes riche, mais qui ne saurait être plurielle, à moins de renoncer à son existence même.
La France, c’est la civilisation que nous avons bâtie depuis deux millénaires, à force de courage et de sacrifice.
Aussi, n’oublions jamais que notre premier devoir est de servir notre patrie car, de son indépendance dépend notre liberté et celle de nos enfants. Vive la République. Vive la France».
A la fin de la prise de parole, la Marseillaise a résonné place du 18 Juin, avant que le cortège ne se reforme pour se diriger vers le Moulin des Evêques où la cérémonie s’est clôturée.