La Maison Consulaire

Construite en 1651 par l'entrepreneur Jean Boyer d'après les plans de Jean Cavelier, contrôleur général des  fortifications de la province du Languedoc, puis agrandie durant la seconde moitié du XVIIIème siècle, la Maison Consulaire possède 3 façades et compte 3 étages.

Sur son emplacement, se dressaient auparavant plusieurs maisons, acquises par la communauté en 1650 et démolies à cet effet. C'est la troisième maison consulaire construite par les Consuls après les ouvrages édifiés au XIVème siècle près de la porte de Fer puis au XVIème siècle vers les actuelles rues Perben et Louis Bages.

Son entrée principale se situe sur la rue Jean Roger, là où se trouvaient autrefois les remparts qui séparaient le bourg de la cité. Ce lieu n'a pas été choisi au hasard par les consuls. Il se situe en effet à mi-chemin entre la cathédrale Saint-Etienne et le port de commerce, deux lieux de pouvoir de l'époque.

L'ensemble du bâtiment est de style Renaissance italienne. On peut y observer en effet deux arcades plein cintre, éclairant la halle qui servait autrefois aux foires et marchés. Sur une pierre rapportée, présente sur l'un des murs de la halle, on peut lire "fortunate infortunate agathe tyche advolato" : heureux ou malheureux, accourez à la Bonne Fortune.

Chaque étage est éclairé par un alignement de fenêtres à meneaux et surmontant le 3ème étage, la tour de l'Horloge se termine par un entablement et une balustrade.

La porte monumentale, taillée en bossage, est surmontée d'un fronton dont les arcs enserrent les armoiries d'Agde. Les têtes de lions sculptées, qui se trouvent sur la frise en dessous, rappellent les origines grecques de la cité. En effet, le lion était l'emblème de la confédération ionienne d'où étaient originaires les Grecs fondateurs d'Agathé Tyché.

Après la Révolution, la Maison Consulaire devint Hôtel de Ville et le restera jusqu'à ce que les services municipaux soient transférées, en juin 1986, sur l'ancienne caserne Mirabel. Aujourd'hui, le bâtiment abrite la Maison du Coeur de Ville, l'une des trois mairies annexes de la commune ; on y trouve notamment les services de l'état civil.

Au premier étage, la salle d'Honneur, où l'on célèbre les Mariages, a été restaurée en 1939 par des réfugiés catalans du camp d'Agde : le peintre Cadena, assisté des peintres Barba et Sola, qui en réalisé les magnifiques fresques, le ferronnier d'art Clavell, qui en signa les lustres en bronze, et le sculpteur Ange Tarrac, qui a réalisé le bas-relief.