En-quête d'Archives


"...les textes, ou les documents archéologiques, fût-ce les plus clairs en apparence et les plus complaisants, ne parlent que lorsqu’on sait les interroger." Marc Bloch, Apologie pour l'histoire ou Métier d'historien, 1949.

Retrouvez ici nos enquêtes archivistiques publiées sur notre page facebook : https://www.facebook.com/Archives-municipales-dAgde-100934579007883

 

Agde et Napoléon. Episode 6 : L’amour plutôt que la guerre

 

Début octobre 1803, Pierre Castan, 22 ans, est appelé pour servir dans l'armée. Avant de partir, il rappelle toutefois dans une lettre au préfet qu'il a déjà combattu durant toute la campagne d'Egypte. Il ajoute que l’ordre est arrivé alors qu’il allait se lier "à une femme qu'il aime".

Si l’administration reconnaît qu’il a bien rejoint l’Egypte comme volontaire sur un bâtiment marchand, ne relevant pas de la marine il doit toujours effectuer son service pour l’armée de terre. Finalement, jugé trop petit avec ses 1,590 m (le minimum requis étant de 1,598 m), il est temporairement renvoyé dans ses foyers. Pierre Castan épouse Rose Navarre à Agde, le 18 octobre 1803.

AM Agde, 1H11.

 

Agde et Napoléon. Episode 5 : Une armée sans armes

AM Agde, 2D

 

En février 1800, onze navires liguriens viennent se réfugier dans le port d'Agde pour échapper aux Anglais - la Ligurie est une république fantoche créée en 1797, lors de la conquête de l'État de Gênes par les Français.

Dans cette lettre adressée au président du département, les administrateurs d'Agde rappellent - non sans ironie - que faute de fusils, les soldats ne pourront opposer aux ennemis que leur « dévouement à la chose publique ».

 

Agde et Napoléon. Episode 4 : Le coup d'Etat

 

Le 10 novembre 1799, moins de trois mois après son retour d’Egypte, le général Bonaparte prend le pouvoir lors d’un coup d’État militaire. Le 29 décembre, les administrateurs municipaux d'Agde, en costume, parcourent les rues au son de la trompe et du tambour afin d'annoncer la promulgation de la nouvelle Constitution. Le mauvais temps s’en mêlant, la cérémonie se poursuit à l’abri, dans les chants et « l’allégresse »

Les Français se félicitent alors du changement de régime, parce qu'ils pensent que celui-ci va sauver la République. Mais Bonaparte, en devenant premier consul et en s’octroyant tous les pouvoirs, met de fait fin à la Première République et à la Révolution française. A Agde, l’arbre de la liberté a été coupé en juillet 1799. AM Agde, 1D12.

 

Agde et Napoléon. Episode 3 : Sombre présage

Le 12 décembre 1798, les administrateurs municipaux d’Agde doivent prendre une grave décision sur l'avenir de l'arbre de la liberté. Symbole de la Révolution, planté six ans auparavant sur la place de la maison commune, le bel arbre est malade. Craignant les conséquences fâcheuses de sa chute, deux charpentiers sont envoyés le sonder.

A cette époque, Bonaparte bataille toujours en Egypte.

AM Agde, 1D11. Délibération du Conseil Municipal, 12 déc. 1798.

 

Agde et Napoléon. Episode 2 : "La folle tentative"

En juillet 1798, le général Bonaparte, vainqueur d'Italie, est envoyé en Egypte par le Directoire. Sur terre, à la tête de 35 000 hommes, il défait toutes les armées Mamelouks. Sur mer, l'amiral Nelson anéantit la flotte française dans la rade d'Aboukir (1er août 1798) : la Méditerranée est désormais anglaise.

A Agde, on surveille les côtes face à la possibilité d'une "folle tentative" anglaise de débarquement… sur "le sol de la liberté".

 

AM Agde, 1D11. Délibération du Conseil Municipal, 11 nov. 1798.

Agde et Napoléon. Episode 1 : "Brave Bonnaparti"

 

Pour inaugurer nos enquêtes archivistiques sur l’histoire agathoise, focus sur nos documents de l’ère napoléonienne.

En 1796-1797, l’armée révolutionnaire française affronte l'Autriche en Italie du Nord. Dans la lettre ci-dessous, datée du 10 février 1797, Jean Pailloux annonce aux Agathois la prise de la citadelle de Mantoue en Lombardie (le 2 février) par l'armée d'Italie - alors dirigée par un certain Bonaparte. L’auteur termine sa missive par un « vive la République et le brave Bonnaparti ».

Si l'orthographe de son patronyme n'est pas encore bien connue, c’est au retour de cette campagne militaire que le jeune général passe de l’anonymat à la gloire.

 

Arch. Municipales d'Agde, 4H5