Un pont-rail à la place du passage à niveau

Un pont-rail à la place du passage à niveau

Une réalisation attendue depuis plus d’un siècle

Après 18 mois de fermeture, la route reliant Agde à Bessan est désormais ouverte et le passage à niveau n°288 qui se situait sur cet axe a été supprimé et remplacé par un nouvel ouvrage : un pont-rail. Un chantier d’envergure, attendu de longue date par l’ensemble de la population, qui a été inauguré le 21 juin en présence du Préfet de l’Hérault, Hugues Moutouh, du Maire d’Agde, Gilles D’Ettore, du Conseiller Départemental et 1er Adjoint au Maire, Sébastien Frey et du Directeur Régional de SNCF Réseau, Hilaire Hautem. De nombreux habitants présents pour l’occasion ont pu, après le traditionnel couper de ruban, emprunter, à pied, la nouvelle route.

«Les travaux réalisés et achevés ont pour ambition d’améliorer la fluidité du trafic et de renforcer la sécurité routière» a rappelé Hilaire Hautem, le Directeur Régional de SNCF Réseau. «Au sujet des passages à niveau, la SNCF fait de la sécurité une priorité et celui qui existait ici auparavant était particulièrement sensible de par le volume important du trafic routier et ferroviaire, 10 000 voitures et 150 trains par jour. Sa proximité avec la gare engendrait des fermetures longues et nombreuses. C’est pourquoi, il a été inscrit au programme de sécurité nationale de l’État et avec l’ensemble des partenaires, l’État, le Département, l’Agglomération et la Ville d’Agde nous avons mené depuis plus de 10 ans un travail de longue haleine pour chercher à supprimer ce passage à niveau. Nous sommes parvenus à cette suppression et avons créé un pont-rail, un ouvrage exceptionnel».

Un pont-rail sous lequel les automobilistes vont désormais passer et qui évitera les embouteillages et l’attente parfois interminable.

«Un chantier hors du commun » a précisé Sébastien Frey, « pour plusieurs raisons dont la première est qu’il était attendu depuis plus d’un siècle d’après un article paru en 1904 dans l’Agathois et dans lequel les acteurs publics étaient déjà sollicités pour débarrasser les Agathois dans leur vie quotidienne de ce passage à niveau. Hors du commun par son coût, 19 millions d’euros d’argent public, par son environnement complexe et riche, le canalet, l’écluse ronde, l’hôtel Riquet et la proximité immédiate du château Laurens, par les trois fermetures ferroviaires qu’il a engendré. Ce chantier est aussi un enjeu de mobilité pour le territoire, nous sommes sur une entrée de ville qui doit être traitée de manière très qualitative, car elle permet d’accéder dans le Coeur de Ville pour lequel la Ville et l’État investissent massivement afin d'impulser sa redynamisation. C’est également un enjeu de mobilité et de fluidité, avec la gare à proximité et le futur chantier du Pôle d’échange Multimodal qui permettra de passer d’un mode de transport à un autre, et enfin un enjeu politique avec un grand P car l’État a su se réunir avec les partenaires locaux et la SNCF pour réaliser cet équipement qui s’inscrit dans une logique de territoire».

Une des grandes raisons de la suppression de ce passage a été le côté accidentogène de ce passage et tout particulièrement comme l’a rappelé en premier lieu le Maire Gilles D’Ettore « l’accident en 1995 qui a couté la vie à 5 jeunes gens, pour lesquels j’ai une pensée particulière aujourd’hui car nous ne les avons pas oubliés. La SNCF a donc priorisé ce chantier dans la France entière ce qui montre que les partenariats entre les institutions permettent de réaliser de grandes choses. Je tiens à dire que nous avons tenu le cap financier et les délais. Ce pont-rail a été une aventure humaine extraordinaire et je veux saluer deux ingénieurs, qui ont été les chevilles ouvrières de ce chantier, François Morel de SNCF Réseau et Marc Sablairoles de la Ville d’Agde».